Bonjour à tous mes chers collègues!
Notre ami Daniel CALLE, spécialiste en
fluides frigorigènes
nous propose un feuilleton technologique à partir de ce mois-ci sur ce thème !
Première communication:
1.- Réfrigération,
consommation énergétique, GES et réchauffement climatique.
L’augmentation moyenne des températures qui
devait être limitée à 1°C au cours des trente dernières années est appelée à
dépasser largement le seuil des 1,5°C à l’horizon 2030 !
En raison d’un manque d’efficacité, plus de 17 %
de la consommation mondiale en énergie est utilisée chaque année dans les
domaines du froid et de la climatisation.
Au niveau des états membres de l’Union Européenne, la consommation d’énergie pour le chauffage et le refroidissement représente 50% de la consommation totale des sources énergétiques dont 75% sont fournies par des matières fossiles ( gaz, charbon, fioul, … ).
Optimiser la consommation dans ce secteur s’avère être une nécessité, compte-tenu des objectifs énergétiques et environnementaux fixés fin 2014 par l’UE à l’horizon 2030 ( 27% de gains en efficacité et 40% de réduction des émissions de gaz à effet de serre ) et des ambitions affichées au cours de la COP 21 de décembre 2015.
L’industrie du froid est donc une cause que l’on pourrait qualifier de « discrète » mais néanmoins importante le processus du changement climatique.
Dans un contexte de raréfaction et de renchérissement de l’énergie, la
maîtrise de la consommation énergétique liée au chauffage et au refroidissement
constitue de ce fait, un enjeu majeur à adresser dans les prochaines années,
que l’on soit citoyen, acteur public, professionnel ou industriel.
Dans certaines applications du secteur tertiaire et industriel, la part énergétique peut entraîner jusqu’à 60% des coûts d’exploitation ( ex. : data center ).
C’est la raison pour laquelle, la Commission Européenne a présenté, le
16 février 2021 un paquet « sécurité
énergétique » contenant une stratégie spécifique pour le
secteur du chauffage et du refroidissement.
Les objectifs affichés sont : réduire la dépendance de l’Union
européenne aux énergies fossiles en encourageant l’utilisation des énergies
renouvelables et accompagner les usagers des secteurs résidentiel, tertiaire et
industriel, dans un processus d’optimisation de leur consommation avec une diminution
de leurs factures énergétiques.
Bien qu’elle espère une transition énergétique principalement soutenue
sur le long terme par des investisseurs privés, l’UE entend encourager
financièrement les initiatives nationales.
En effet, les fonds structurels et d’investissements européens ( ESI ) et le programme de recherche et d’innovation « Horizon 2020 » ont consacrés 21,5 milliards d’euros à l’efficacité énergétique et 7,8 milliards aux énergies renouvelables, sans compter les 315 milliards d’euros mobilisables par le Fond Européen pour les Investissements Stratégiques (EFSI).
Outre l’amélioration des efficacités
énergétiques et la baisse des consommations en vue de minimiser l’emprunte carbone,
un autre facteur important vient « plomber » le ralentissement du
réchauffement climatique.
Il s’agit des fluides utilisés dans les
équipements thermodynamiques, produisant des Gaz à Effet de Serre ( GES )
lesquels contribuent à la destruction de la couche d’ozone protectrice de notre
planète et au réchauffement global des
températures.
Les différents protocoles internationaux ( Montréal – Kyoto – COP21 ) ont contribué au cours des trente dernières années, à limiter la prolifération des GES et à interdire au fil du temps l’utilisation de certains types de fluides frigorigènes ( CFC, HCFC, HFC ).
Merci à Daniel CALLE Consultant.Suite en Juin!
Le Président Daniel CIVIERE