mercredi 14 juillet 2021

                                   Bonjour à AICVF Aquitaine

        Voici la seconde communication de notre ami Daniel CALLE

           SUR "LES FLUIDES FRIGORIGENES"

 

2.- Réduction des fluides frigorigènes HFC

La pénurie progressive des réfrigérants HFC d’ici 2030 suite à un quota imposé et à leur interdiction d’utilisation pour toutes nouvelles installations, entraine actuellement des fraudes importantes avec l’introduction illégale de ces derniers, sur le marché européen.

La sensibilisation à l’environnement et la durabilité sont loin d’être des « faire valoir ».

Le changement climatique, avec toutes ses conséquences, est devenu un problème majeur dans notre société et dans la vie quotidienne des affaires.

Les accords « verts » n’ont rien à voir avec un pur apaisement des consciences, mais font partie intégrante des décisions économiques pour le futur.

Dans l’industrie du froid, l’aube se lève également.

Ce secteur, à première vue « discret », contribue de manière significative à la dégradation du climat et à la pollution de l’environnement.

Cela s’explique principalement par les différentes techniques de réfrigération à forte demande énergétique, qui émettent une part importante de CO2 en raison de leur grosse consommation d’électricité.

À cela s’ajoute la problématique des substances nocives pour le climat, qui sont utilisées comme réfrigérant dans les groupes de production de froid et les unités de climatisation.

Le fait que les fluides réfrigérants représentent une part importante et donc un levier dans le développement des gaz à effet de serre, est loin d’être un détail.

Après la prise de conscience en 1974, que les réfrigérants de l’époque avaient une influence directe sur la couche d’ozone, le protocole de Montréal sur la protection de la Terre a été adopté en 1987, afin de réduire l’utilisation de certains fluides frigorigènes.

Les nouveaux produits mis en place à partir de 1990 devenaient ainsi exempts d’un potentiel d’appauvrissement de la couche d’ozone ( ODP ).

Cependant, avec la progression du réchauffement de notre planète et l’augmentation de la consommation, un nouveau marqueur est venu renforcer le précédent : l’effet global du réchauffement planétaire (GWP) impactant tout particulièrement les hydrofluorocarbones ( HFC ) qui sont eux-mêmes devenus des composants devant être remplacés à terme .

En Europe, le règlement sur les GES ( 517/2014 de l’UE ) a entraîné une diminution  progressive par paliers depuis 2015, avec une baisse des émissions de CO2 dues aux HFC, permettant d’atteindre un cinquième de leur valeur initiale à l’horizon 2030.




Au niveau mondial, une réduction concernant les réfrigérants nocifs pour le climat, a été adoptée par l’amendement de Kigali au protocole de Montréal le 15 octobre 2016 et est entrée en vigueur le 1er janvier 2019.

Ce dernier intègre les HFC en tant que substances réglementées du point de vue de leur production et de leur consommation.

La législation n’est pas seulement valable dans le monde entier, mais elle concerne également tous les secteurs d’activités qui ont recours à la réfrigération ou à la climatisation.

En décembre 2020, les États-Unis se sont également prononcés en la matière et se sont engagés à réduire la quantité des HFC de 85 % d’ici 2035 par rapport à la valeur repère de 2015..

Au début de cette année, l’UE a été sujette à une nouvelle restriction significative.

En ce qui concerne les équivalents CO2 de 2015, la troisième phase de la règlementation sur les gaz à effet de serre, réduira sa valeur de 45%. 

Un nouveau tableau du « phase-down » présente les différentes étapes de réduction concernant les GES jusqu’en 2030, ainsi que les valeurs moyennes du GWP en fonction d’une sélection spécifique de réfrigérants ( ex. : le R410A possédant une valeur GWP de 2.088 correspondant à un équivalent CO2 de 2.088 kg de CO2 / kg de fluide frigorigène ).



Encore  un grand merci à notre ami Daniel Calle;

La prochaine parution sera au mois de Septembre ; Je vous souhaite de bonnes vacances !

Votre Président dévoué: Daniel CIVIERE